Le choix de la matière d’une étiquette adhésive est essentiel : il conditionne sa tenue, son apparence, sa compatibilité avec le support et sa durabilité dans le temps. Papier, plastique, matériaux recyclés ou biosourcés… chaque option présente des avantages et des limites. Dans cet article, nous passons en revue les principales matières disponibles, ainsi que leurs caractéristiques techniques, écologiques et esthétiques, pour vous aider à choisir la solution la plus adaptée à vos besoins.
Les étiquettes adhésives en papier
Très concrètement, le papier est une fine couche de matière végétale agglomérée. L’origine des fibres utilisées et le type de traitement des surfaces aboutissent à des résultats différents. Les étiquettes en papier conviennent pour des produits qui sont peu manipulés et non en contact avec l’humidité : parfaites pour le bureau, les articles de décoration, les aliments secs, etc.
Le papier offset (aussi appelé papier vélin)
Il s’agit d’un papier brut, sans traitement de surface. Il est naturellement très poreux et rugueux au toucher, et donne un aspect naturel ou artisanal.
- Avantages : bonne adhésion de l’encre, peu glissant.
- Inconvénients : séchage long et couleurs moins vives. Sensibilité à l’humidité, aux rayures et aux frottements.
Le papier couché
Il s’agit d’un papier qui a été rendu moins poreux grâce au dépôt d’une fine pellicule minérale ou plastique.
- Avantages : séchage rapide de l’encre, couleurs vives, bonne définition, offre plusieurs rendus possibles (mat, satiné, brillant).
- Inconvénients : sensibilité à l’humidité, aux rayures et aux frottements. Coût financier et énergétique supérieur au papier offset.
Le papier kraft
Le papier kraft est un papier fabriqué à partir de fibres longues de bois de résineux traitées pour optimiser leur adhésion (kraft signifie « force » en allemand). Il possède un aspect brut, mais peut être couché pour améliorer ses propriétés de surface. En tant que matériau d’étiquette, ses avantages et inconvénients sont similaires au papier classique.
Le papier recyclé et upcyclé
Les fibres utilisées pour fabriquer du papier recyclé sont issues de papier usagé. Dans le cas du papier upcyclé, ce sont des déchets végétaux de l’industrie qui servent de matière première. Ces matériaux possèdent un aspect rustique, mais peuvent être couchés pour rendre leur surface lisse. Leurs propriétés sont similaires aux autres papiers.
Le papier texturé
Toutes ces qualités de papier peuvent être utilisées pour réaliser un papier texturé, qui est une finition supplémentaire. Il est très apprécié des consommateurs car, en faisant intervenir le sens du toucher, il ajoute une note subtile à la personnalisation. La texture apporte un sentiment d’authenticité, dans l’esprit de naturalité ou de raffinement.
Les étiquettes autocollantes en plastique
Plusieurs types de plastiques servent de matériau de base aux étiquettes autocollantes. Tous pallient les inconvénients du papier et conviennent pour des produits soumis à de fortes contraintes. Ces étiquettes sont idéales pour l’industrie.
Le polypropylène (PP)
Le polypropylène est un assemblage thermique de propylène.
- Avantages : produit le plus utilisé dans la vie courante (étiquette de shampoing, de bouteille en plastique etc.). Il possède une très grande résistance aux produits chimiques, à l’humidité, à la déformation, aux déchirures, aux hautes températures. Il est également bon marché.
- Inconvénients : empreinte environnementale conséquente à la fabrication, non biodégradable, difficilement recyclable.
Le polyéthylène (PE)
Le polypropylène est un assemblage thermique d’éthylène.
- Avantages : souplesse, grande résistance à la plupart des agressions mécaniques et chimiques, bon marché.
- Inconvénients : coût énergétique de la production, imputrescible (pollution plastique).
Le polyéthylène téréphtalate (PET)
Malgré son nom, ce matériau possède une structure complexe qui n’a rien à voir avec le PE.
- Avantages : matériau le plus résistant aux conditions difficiles (température, humidité, produits chimiques, etc) et recyclable.
- Inconvénients : rigide, coût élevé.
Le polychlorure de vinyle (PVC appelé aussi « vinyle »)
Le vinyle est un plastique à courte chaîne très couramment utilisé.
- Avantages : très bonne résistance aux UVs, à l’humidité, flexible, solide.
- Inconvénients : peut contenir des phtalates, forte empreinte écologique.
Les étiquettes autoadhésives en matières écologiques
Ces matériaux ont été développés afin de pallier les inconvénients de pollution des étiquettes plastique tout en conservant des propriétés intéressantes.
Films biosourcés
Ces matériaux proviennent de l’amidon végétal, ou de bois certifié FSC ou PEFC (Natureflex). Certains sont compostables, d’autres recyclables. Ils sont globalement plus coûteux et moins résistants que le plastique conventionnel, mais sont plus respectueux de l’environnement.
Films recyclés (rPET, rPE, rPP)
Ces matériaux sont issus du tri et du recyclage d’objets conçus en PET, PE et PP. Ils sont meilleurs pour l’environnement, car ils valorisent les déchets. Résistants à l’humidité et aux contraintes mécaniques, ils supportent cependant moins les autres agressions que leurs homologues natifs.
Comment choisir la matière d’une étiquette selon son usage
Selon le support, l’environnement d’usage et les besoins marketing, le choix se portera sur un matériau plutôt qu’un autre.
En fonction du support
Qu’elles soient en papier ou en plastique, les étiquettes sont compatibles avec presque tous les supports, à condition de choisir un adhésif adapté. Néanmoins, les étiquettes plastiques sont plus performantes sur les matériaux lisses (plastique, métal, verre), et inutilement coûteuses dans le cas des supports papier ou carton.
En fonction de l’environnement d’exposition
L’étiquette doit résister aux contraintes extérieures auxquelles elle sera soumise : humidité, température, frottements, produits chimiques, etc.
En milieu sec et peu exposé, le papier suffit largement, mais en cas de contact avec l’humidité ou le froid (produits réfrigérés, cosmétiques), il est préférable d’utiliser des films plastiques. Pour des environnements exposés aux produits chimiques, aux frottements ou à la chaleur, la stabilité du PET est à privilégier. Les étiquettes vinyle sont quant à elles parfaites pour les environnements extérieurs.
Les films biosourcés sont intéressants pour des usages alimentaires ou zéro déchet, mais restent sensibles à la chaleur et nécessitent des conditions adaptées.
En fonction du besoin marketing
L’apparence de texture et de finition de l’étiquette véhicule l’image de marque. Elle influence la perception du produit et l’acte d’achat.
- Pour un rendu authentique, artisanal ou éco-responsable : papiers kraft brut, recyclés ou à base de résidus végétaux.
- Pour une marque engagée dans le développement durable : étiquette compostable.
- Pour une esthétique moderne ou premium : films plastiques transparents ou brillants qui permettent des effets comme le « no label look », ou bien des papiers couchés avec vernis, dorures ou pelliculage soft-touch.
- Pour une finition luxueuse : étiquettes texturées (papier vergé, fibre de coton, kraft gaufré…) qui ajoutent une valeur tactile recherchée.
Finalement, quelle matière d’étiquette autocollante choisir ?
Les contraintes auxquelles vous devez faire face sont nombreuses, et le choix des matières et des options possibles le sont tout autant. Les professionnels sont là pour vous aider à y voir clair. N’hésitez pas à contacter nos conseillers, ils sont là pour vous rendre le choix facile et stratégique. En attendant, vous pouvez poursuivre votre exploration du monde des étiquettes en consultant notre article sur les types d’adhésifs et sur les dimensions et la personnalisation des étiquettes.
